Dans notre situation politique et sociale particulièrement troublée, et ce dans un contexte plus global traversé par des défis et des crises multiples,
nous les membres de l’Afecop souhaitons porter les valeurs de l’écopsychologie et les pistes de réponse qu’elle ouvre.
Nous pensons que l’écopsychologie et sa façon d’appréhender l’être humain comme un être, non seulement en relation avec sa propre psyché et celle des autres mais aussi en lien avec l’ensemble des êtres non humains, peut être porteuse d’une vision plus élargie.
Selon cette vision, chacun fait partie d’un tout plus grand que lui, ce qui le rend responsable non seulement de lui-même, de sa propre maison intérieure, mais aussi du bien commun et de notre maison commune : la planète sur laquelle nous cohabitons.
L’écopsychologie n’est ni un ensemble de disciplines, ni un corpus théorique, ni une pratique, mais une démarche qui repose sur des champs de recherche différents, s’efforçant d’embrasser tout ce qui est constitutif et structurant pour notre humanité.
Il ne s’agit donc pas de s’appuyer sur des dogmes rigides mais sur des connaissances sans cesse en mouvement qui confrontent la théorie et l’expérience, en interaction mutuelle et permanente.
L’écopsychologie est une manière d’être-au-monde, ouverte à toutes les
composantes de la vie, intégrant à chaque nouveau pas les fondamentaux qui émergent.
Il importe donc que son travail ne soit pas figé mais qu’il s’enrichisse sans cesse de nouvelles rencontres, réflexions et approches à venir, à l’image de nos histoires et parcours de vie que nous créons tout en cheminant le long de nos existences.
Voici huit fondamentaux sur lesquels s’appuient l’écopsychologie que nous avons à coeur de déployer dans nos pratiques professionnelles et qui pourraient être une boussole pour nos sociétés :
- Le temps long pour prendre le temps de réfléchir et comprendre, pour s’émanciper de l’immédiateté et de l’accélération perpétuelle de notre époque.
- L’interconnexion des êtres : nous sommes tous et toutes relié·es et interdépendant·es, ce qui rend le réflexe du repli inopérant et la tentative de séparation contre-productive. Notre démarche est de mettre en évidence ce qui nous réunit plutôt que ce qui nous divise.
- La conscientisation de notre rapport au monde par la circulation entre 3 niveaux : soi, les autres, le système Terre.
- La nécessité de tenir ensemble la raison et les sentiments : comprendre que nous ne sommes pas que des êtres rationnels, reconnaître chez soi et chez l’autre les contradictions, conflits et paradoxes.
- La nécessité d’une reconnexion à ses émotions et ressentis : laisser de la place et prendre soin chez soi et chez l’autre des dimensions émotionnelles et corporelles afin de réunir les 3 dimensions qui nous habitent que sont la tête, le cœur et le corps.
- La transversalité et la transdisciplinarité : interroger notre rapport au monde doit pouvoir se faire dans toutes les directions possibles et à l’aide de différentes “lunettes”.
- La capacité d’être en conversation pour sortir des dualismes : faire dialoguer des aspects à priori contradictoires pour dépasser une vision binaire et les clivages.
- La transformation de la société et de l’être face à la situation actuelle : favoriser la co-émergence du sujet et de l’organisation sociale (transformation personnelle / transformation sociale).
C’est pourquoi, face à l’inquiétude de voir se former une majorité du Rassemblement national après le deuxième tour du 7 juillet, les membres de l’Afecop font et feront toujours le choix du vivre ensemble, du respect du vivant et de la justice sociale et environnementale.
L’AFECOP se joint aussi à l’appel du RAFUE partagé sur le lien suivant : https://asso-rafue.com/?LesElectionsLegislativesLEcologieUnEnje&vue=consulter&action=voir_fiche&id_fiche=LesElectionsLegislativesLEcologieUnEnje&message=modif_ok